Nous vous présentons Sean Nix : profil d’un bénévole de l’ATC

Lundi, 9 Août, 2021

Cet article fait partie d'une série dʼarticles dressant le profil de bénévoles de lʼATC. En savoir plus sur la structure du bénévolat de lʼATC, le rôle des bénévoles et les avantages du bénévolat.

Nous vous présentons Sean Nix - un bénévole de l'ATC et doyen associé de l'École de technologie du génie et de l'aviation du Collège Mohawk. Sean Nix a enseigné la technologie du génie des transports au Collège Mohawk et au Collège Seneca, en plus d’occuper divers postes liés aux transports dans les secteurs privé et public.


ATC : Parlez-nous de vous!

SN : Depuis juin 2020, je suis doyen associé au Collège Mohawk, à l'École de technologie du génie et de l'aviation, et je m'occupe plus particulièrement des portefeuilles de mathématiques et statistiques et de sciences du bâtiment et de la construction. J'ai enseigné la technologie du génie des transports pendant sept ans au Collège Mohawk (2013-2018, 2019-2020) et au Collège Seneca (2018-2019), et j'avais auparavant exercé une gamme variée de fonctions liées aux transports dans les secteurs privé et public.

Je suis titulaire d'un diplôme de premier cycle en planification urbaine et régionale (BURPl) et d'une maîtrise en ingénierie (M.Eng.) en génie civil, tous deux de l'Université Ryerson à Toronto. Notre premier enfant est né en octobre 2020 et j'ai connu les joies de le voir grandir tout en travaillant à la maison.

Lorsque je ne sui pas occupé par le travail ou les activités parentales, j'essaie toujours de trouver le temps de me produire professionnellement dans des chorales (ce qui est plus difficile à faire pendant le COVID). Fait intéressant, quoiqu’un peu morbide - j'ai été engagée pour chanter aux funérailles nationales de l'ancien ministre fédéral des Finances, l'honorable James Michael Flaherty, et aux funérailles de l'ancien maire de Toronto, Robert Bruce Fordord.

ATC : Qu'est-ce qui vous a amené à faire carrière dans le secteur des transports ?

SN : Je me souviens que déjà à l'âge de quatre ans, je voulais devenir conducteur d’autobus de transport en commun. L’idée de conduire tous les circuits d’autobus de ma ville natale, Brampton, en Ontario m’a longtemps fasciné.

Au fil du temps, cette idée s'est transformée en un désir de travailler dans le domaine de la planification des transports publics, si bien qu’à l'âge de 16 ans, j'écrivais déjà des lettres de suggestions à Brampton Transit et j'ai reçu des commentaires très positifs. À la fin du secondaire, mes notes en mathématiques et en sciences étaient trop mauvaises pour faire des études en génie civil (il est ironique que je sois maintenant directeur du département de mathématiques d'un collège de l'Ontario). Je me suis donc inscrit en planification urbaine et régionale à Ryerson parce que cette université offrait à l’époque le plus grand nombre de cours liés aux transports, dont notamment la possibilité d’un semestre d'échange à l'Université Sheffield Hallam en Angleterre (option d'échange qui offrait aussi le plus grand nombre de cours liés aux transports).

À l'approche de l'obtention de mon diplôme, j'ai été quelque peu freiné dans mes ambitions par des employeurs potentiels qui faisaient remarquer mon manque de connaissances fondamentales en ingénierie des transports. Je me suis donc inscrit à un cours d'ingénierie des transports dans le cadre du programme de génie civil de l’Université Ryerson grâce à des permissions spéciales, pour ensuite présenter une demande d'admission au programme de maîtrise. Le professeur Bhagwant Persaud, Ph.D., m’a aidé à orienter mon choix de carrière vers la sécurité routière, et Geni Bahar m'a offert mon premier emploi à temps partiel à à la société iTRANS Consulting l'année où elle a reçu le prix de haute distinction de l’ATC.

Après avoir acquis une expérience supplémentaire dans le secteur privé au sein de la société IBI Group, j'ai obtenu mon premier emploi dans le secteur public pour la Municipalité régionale de Peel, où je suis resté jusqu'à ma transition officielle vers l'enseignement supérieur, avec un passage de quatre mois à la ville de Toronto entre-temps.

Lorsque l'offre d'emploi pour le programme réputé de technologie du génie des transports du Collège Mohawk a été publiée, je n'aurais jamais pensé être candidat retenu. J'ai postulé dans le seul but de me familiariser avec la possibilité d'enseigner à temps partiel. J'ai beaucoup apprécié le temps que j'ai passé à former la prochaine génération de professionnels du secteur des transports, à la fois par une formation pratique influencée par ma carrière et par des projets concrets réalisés en partenariat avec des administrations locales (ma façon de faire l’expérience du génie-conseil sans toutefois travailler activement sur les projets). Je suis maintenant responsable de la prestation de cours de mathématiques et de statistiques à l’échelle du Collège Mohawk, en plus d’être le premier responsable de nos programmes de formation des techniciens et des technologues spécialisés en architecture, en génie civil et en planification urbaine et régionale, de même que le programme de certificat d'études supérieures en systèmes d’aéronefs télépilotés.

ATC : De quelle réalisation professionnelle êtes-vous le plus fier?

SN : Rien n'est plus gratifiant que d'entendre d'anciens étudiants décrocher leur premier emploi dès (ou même immédiatement avant) l'obtention de leur diplôme. Avoir une influence déterminante sur leur carrière a été le plus haut point de la mienne jusqu’ici, et je suis toujours reconnaissant d'avoir la possibilité d'avoir mon mot à dire sur l’orientation des programmes d'études postsecondaires de manière à répondre aux besoins actuels et émergents.

ATC : Racontez-nous votre expérience en tant que bénévole de l’ATC.

SN : Geni Bahar a été d’une grande influence lorsque j’étais en début de carrière, et nous sommes toujours restés en contact. Nous avons souvent eu l’occasion d’échanger sur des questions que j’abordais dans mes cours lorsque j’ai fait la transition vers le milieu de l’enseignement. Au début de 2017, lorsque le premier cours sur la sécurité routière a été ajouté au programme d’enseignement du Collège Mohawk, j’ai immédiatement partagé la nouvelle avec Mme Bahar. Elle a riposté en m'invitant à siéger au sous-comité des professionnels de la sécurité routière (maintenant nommé le sous-comité du Groupe de travail sur la sécurité routière) de l’ATC, une occasion que je ne pouvais absolument pas refuser. Un an plus tard, Rebecca Peterniak m'a invité à coprésider le sous-comité, ce qui m'a amené à siéger par le fait même au Comité de la sécurité routière.

J'ai ensuite succédé à Dan Havercroft au sein du Comité des techniques et de la gestion de la circulation (CTGC) à titre de mandataire du CTGC suite à son départ à la retraite du Collège Mohawk en 2020. Lorsqu’il a été décidé de tenir les réunions techniques du printemps et de l'automne en ligne en 2020, j'ai accepté l’invitation à me joindre au Conseil de développement de la main-d'œuvre (CDM), étant donné que les réunions des conseils et des comités sont désormais plus étalées dans le temps et que j'ai un intérêt particulier pour l'éducation postsecondaire dans le domaine des transports. Je suis maintenant vice-président (et président-élu) du CDM, et membre fondateur du nouveau Comité d'éducation.

ATC : En quoi le bénévolat au sein de l’ATC vous a-t-il aidé ?

SN : Comme bien d’autres associations professionnelles, l'ATC a été pour moi un excellent moyen de redonner à la profession tout ce qu'elle m'a apporté au fil des ans. En tant qu'administrateur d'établissements postsecondaires, je suis heureux de savoir que d'autres personnes à travers le pays peuvent bénéficier des diverses expériences et perspectives professionnelles que je peux partager. L'ATC a également fourni un excellent réseau de contacts pour développer des possibilités de collaboration en dehors de l'organisation.

ATC : Parlez-nous d'un enjeu que vous aimeriez aider à résoudre ?

SN: Bien sûr, ma réponse doit être orientée vers l'éducation en matière de transport. Nous continuons de constater une forte demande de professionnels des transports, mais nos établissements d'enseignement postsecondaire continuent de se limiter à offrir une formation de base en transport, particulièrement au niveau du premier cycle. Il y a encore des programmes de génie civil au Canada qui n'offrent aucun cours sur les transports, qu'il s'agisse d'un cours facultatif ou obligatoire, et d'autres programmes d’enseignement des professions connexes sont également coupables. J'espère que cela changera, et j'espère que mon travail au Collège Mohawk et à l'ATC contribuera à influencer cette évolution.

ATC : Quels conseils donneriez-vous à une personne qui débute dans le secteur des transports ?

SN : Soyez ouvert d'esprit et ne refusez jamais une invitation, qu'il s'agisse de faire du bénévolat, de siéger à un comité dans votre organisme ou d'accepter un nouveau portefeuille qui n'a rien à voir avec ce que vous faites actuellement. On ne sait jamais quelles portes ces opportunités vont ouvrir, et les nouveaux intérêts que vous pourriez développer. Un conseil supplémentaire pour les nouveaux diplômés : contactez vos professeurs pour leur proposer de donner une présentation en salle de classe, c'est un excellent moyen concret de rendre la pareille au milieu de l’enseignement qui vous a permis de lancer votre carrière.

 

 


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