Nous vous présentons Jeannette Montufar : profil d’une bénévole de l’ATC

Mardi, 4 Mai, 2021

Cet article fait partie d'une série dʼarticles dressant le profil de bénévoles de lʼATC. En savoir plus sur la structure du bénévolat de lʼATC, le rôle des bénévoles et les avantages du bénévolat.

Nous vous présentons Jeannette Montufar - une bénévole de l'ATC et partenaire fondatrice et PDG de MORR Transportation Consulting.


ATC : Parlez-nous de vous!

JM: Je suis partenaire fondatrice et PDG de MORR Transportation Consulting, une entreprise basée à Winnipeg qui fournit des services spécialisés en matière de sécurité routière, de transport actif, de systèmes de fret et de surveillance de la circulation. J'ai fondé l'entreprise en 1997 sous le nom de Montufar & Associates, alors que je terminais mon doctorat à l'Université du Manitoba, et je l'ai exploitée en tant que propriétaire unique jusqu'en 2011, lorsque j'ai invité deux de mes anciens étudiants en doctorat à se joindre à moi en tant qu'associés.

J'ai une fille et deux chiens. Ma fille a 20 ans et elle étudie l'économie à l'Université du Manitoba.

J'aime faire des choses qui me permettent de passer du temps avec moi-même. Donc, dans mes temps libres, j'aime faire de la poterie et j'ai récemment commencé à expérimenter la menuiserie. J’ai vite découvert que l'on peut faire de grandes économies en faisant sa propre menuiserie! J'aime aussi beaucoup faire du vélo et, en été, je passe beaucoup de temps sur mon vélo de route (bien que l'été dernier ait été différent en raison de la COVID).

En 2013, j'ai accompli un pèlerinage de 500 km en Espagne sur le chemin de St-Jacques de Compostelle pour sensibiliser les gens à l'importance de l'éducation dans la vie des femmes.

ATC : Qu'est-ce qui vous a amené à faire carrière dans le secteur des transports ?

JM: Je terminais ma troisième année d'ingénierie lorsque j'ai appris l'impact que les transports peuvent avoir sur la qualité de vie des gens. Une conférencière invitée qui revenait tout juste d'Afrique, où elle recueillait des données pour sa thèse de maîtrise, nous a fait une présentation sur son projet. À l'époque, je travaillais sur ma thèse de premier cycle - en ressources hydriques! Après la présentation de cette étudiante diplômée, j'ai su que je voulais m'orienter vers les transports. J'ai donc pris mon courage à deux mains pour dire à ma conseillère que je ne ferais pas ma thèse avec elle. J'ai plutôt fait une thèse sur les transports publics, avec l'un des professeurs de transport. Vous connaissez la suite de l’histoire.

Mon emploi actuel est celui de PDG d'une petite société de consultation très spécialisée à Winnipeg. J'ai également été professeure de génie civil à l'Université du Manitoba pendant près de 15 ans, période au cours de laquelle j'ai publié plus de 250 articles et rapports techniques sur divers sujets liés au génie des transports et supervisé plus de 40 étudiants diplômés. C'était un emploi de rêve pour moi, car l'une de mes passions de toujours a été d'encadrer des jeunes et de les aider à réaliser leur plein potentiel.

J'ai toujours été très engagée dans le domaine de l'éducation et de l'apprentissage continus. En 2013, j'ai fondé le fonds d'éducation Hummingbird qui fournit une aide financière aux femmes défavorisées qui souhaitent poursuivre des études postsecondaires dans le domaine des STIM. Pendant six ans, j'ai travaillé pour réunir suffisamment de capitaux pour rendre le fonds durable et j'ai été ravie d'apprendre le mois dernier que cette année, le prix sera décerné pour la toute première fois!

ATC : De quelle réalisation professionnelle êtes-vous le plus fier?

JM: J'ai eu la chance d'avoir la possibilité d'influencer le domaine des transports par mon travail en tant qu'universitaire et par le travail de mes étudiants diplômés. Je pense être surtout fière de l'impact que j'ai eu sur l'enseignement de l'ingénierie des transports, car j'ai joué un rôle dans la formation et le perfectionnement de certains des chefs de file actuels dans ce domaine.

ATC : Racontez-nous votre expérience en tant que bénévole de l’ATC.

JM: Mon histoire avec l'ATC dure depuis plusieurs années. C'est le conseiller de mes études supérieures qui m'a fait connaître l'ATC alors que je terminais ma maîtrise en transport. Ma première participation a été d'assister au congrès de 1996. J'ai commencé à faire du bénévolat en tant qu'étudiante diplômée l'année suivante et, au fil du temps, mon niveau d'engagement s'est accru, de même que les responsabilités qui y sont associées. Au cours des 24 dernières années, j'ai été membre de la plupart des comités de l'ancien Conseil des ingénieurs en chef, j'ai dirigé plusieurs groupes de travail, j'ai participé à des projets techniques bénévoles et j'ai présidé le Comité des bourses de la Fondation. Je suis actuellement vice-présidente du Conseil de la technologie et membre du Conseil d'administration de la Fondation de l’ATC.

ATC : En quoi le bénévolat au sein de l’ATC vous a-t-il aidé ?

JM: Le bénévolat a certainement renforcé mon profil professionnel parmi les membres de l'ATC et m'a aidée à m'épanouir professionnellement. J'ai également reçu plusieurs prix en raison, entre autres, de mes services à la profession, et j'ai vu le profil de mon entreprise s'améliorer en tant que fournisseur national de services de transport.

Je crois que ce que je préfère dans mon rôle de bénévole à l'ATC, c'est l'influence que j'ai eue sur l'évolution des réseaux de transport au Canada. Je sais que le bénévolat produit un effet d'entraînement qui résulte des choses que nous faisons, disons, partageons ou explorons. Je pense que le fait de faire partie de l'ATC pendant toutes ces années m'a placée dans une position unique pour apporter des changements positifs dans notre domaine.

ATC : Parlez-nous d'un enjeu que vous aimeriez aider à résoudre ?

JM: J'aimerais contribuer à résoudre le déficit d'équité, de diversité et d'inclusion qui existe actuellement au sein des grandes organisations professionnelles, des grandes entreprises privées, des organismes publics et autres, au niveau des cadres supérieurs. Après 25 ans en ingénierie, je ne peux m'empêcher de remarquer le manque de diversité qui existe dans de nombreux conseils d'administration ou au niveau de la direction de la plupart des organismes. Si je sais que certains organismes apportent activement des changements pour mieux refléter les valeurs de l'EDI, d'autres ne le font que pour la forme. Je pense que nous pouvons accélérer ce changement et en faire une priorité.

ATC : Quels conseils donneriez-vous à une personne qui débute dans le secteur des transports ?

JM: Mon entreprise fonctionne selon les valeurs fondamentales suivantes :

  • Recherche de l'excellence
  • Intégrité et honnêteté
  • Innovation et pensée créative
  • Justice sociale

Je pense que les jeunes ingénieurs diplômés dans le domaine des transports ne peuvent pas se tromper en ne faisant jamais de compromis sur la qualité, l'intégrité et l'honnêteté, en apportant de l'innovation et de la créativité dans ce qu’ils font et en veillant à traiter les gens de manière équitable et respectueuse.

 


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