Au printemps 2011, la vallée de la rivière Richelieu a été touchée par des inondations exceptionnelles, où d’immenses secteurs ont été inondés pendant quelques mois. Lors de cet événement, le débit de pointe a atteint une valeur équivalente à celle d’une crue centennale, engendrant des marques d’érosion sévère à la base de certains talus dans le cours inférieure de la rivière. Le 20 octobre 2011, un glissement de terrain de type rotationnel profond s’est produit en bordure des berges érodées de la rivière, emportant subitement une voie complète de la route 133 à Saint-Denis-sur-Richelieu. Des signes précurseurs, qui sont apparus à la surface du pavage quelques jours avant l’évènement, ont permis de fermer et sécuriser le tronçon de route avant que le glissement de terrain survienne. L’étude du site et la reconstruction de la route ont dû se faire dans un contexte d’urgence, afin de remettre la circulation de véhicules le plus rapidement possible. Plusieurs sondages géotechniques ont été réalisés à l’intérieur et à l’extérieur du glissement de terrain permettant de localiser la surface de rupture et de dimensionner les travaux de stabilisation nécessaire pour la reconstruction du talus et de la route. Les travaux de stabilisation ont consisté en la mise en place d’un empierrement qui agit à la fois comme un contrepoids et une protection contre l’érosion. Une attention particulière a été apportée au défi que pose la présence d’argile sensible, à toutes les étapes de la démarche.