Située à 25 km de Vancouver (C.-B.), la Ville de Delta est une collectivité relativement isolée avoisinant Surrey et Richmond. Une fois achevés plusieurs grands projets d’amélioration des infrastructures, l’intersection de l’autoroute 17 et de l’autoroute 91C est devenue l’intersection la plus congestionnée le long du corridor de l’autoroute 17. Cette intersection est essentielle au maintien du mouvement des marchandises et des personnes dans la région, tout en réduisant le trafic de camions dans les corridors municipaux à Surrey et à Delta.
Les défis et contraintes géographiques du site du projet comprenaient un terrain plat (gradient de 0,5 %), des zones sensibles sur le plan environnemental ou archéologique et une contamination du sous-sol. Malgré ces défis, Pacific Gateway Constructors (PGC) et McElhanney, l’expert-conseil principal, a proposé une conception qui accorde la priorité à la sécurité et au confort de tous les usagers de la route tout en réalisant les objectifs du projet consistant à élaborer une conception qui préserve les importantes fonctions de tourbière et de terre humide, qui protège les habitats et qui favorise le traitement des eaux pluviales, l’amélioration des temps de déplacement, la sécurité et la croissance économique.
La solution de conception proposée par McElhanney prévoyait quatre échangeurs à l’intérieur de 1,2 km, malgré les contraintes du projet liées aux emprises. La conception et la construction de quatre échangeurs à un endroit où un seul était prévu équivalaient, selon Dave Dulay, gestionnaire de conception, « à jouer au football sur un terrain de tennis ».
Le projet de réfection des autoroutes 91 et 17 jouxte le marais Burns, un écosystème complexe qui exige une gestion et une attention spéciales pour protéger ses valeurs sur le plan de l’environnement et des ressources culturelles. En raison de cette proximité, McElhanney a élaboré et révisé le Plan de gestion de l’environnement lié à la construction (PGEC). Tous les plans de travail pertinents ont fait l’objet de permis de travail des organismes de réglementation fédéraux et provinciaux ainsi que de permis de récupération de la faune aquatique et terrestre pour protéger des espèces inscrites sur la liste rouge ou bleu comme la musaraigne de Bendire et la grenouille à pattes rouges.
De plus, l’équipe de projet a géré des sols contaminés connus, a effectué des récupérations de poissons et d’espèces sauvages, a mené des inventaires de la végétation et de la faune et a défini des mesures de compensation pour la perte d’habitat dans l’empreinte du projet pour atténuer les impacts sur l’environnement.
En raison de la proximité du site du marais Burns, le ruissellement accru causé par les changements climatiques était une importante considération pour ce projet. McElhanney a produit un rapport sur l’adaptation aux changements climatiques pour recueillir l’information des experts du drainage, de la géotechnique, des structures et du trafic sur les considérations liées aux changements climatiques et les impacts possibles.
Le marais Burns recevra davantage de précipitations à mesure que les changements climatiques progressent, ce qui augmentera l’écoulement et l’eau emmagasiné dans le marais. La conception proposée par McElhanney atténue l’effet de cet écoulement accru au moyen de déversoirs ajustables situés au fossé de la rue 96 et au fossé de l’autoroute 91 Ouest. Ces déversoirs ont été conçus pour pouvoir être ajustés en fonction de la variation saisonnière de la nappe phréatique dans le marais pour empêcher que ne se draine dans le site.
L’équipe de projet a tenu une journée portes ouvertes dans le secteur pour accroître la sensibilisation et l’éducation au sujet de la portée et du calendrier du projet, et pour fournir aux résidents et aux entreprises locales des renseignements sur les possibilités d’emploi direct. L’équipe a veillé à ce que toutes les parties intéressées puissent soumissionner sur des lots de travaux à mesure qu’ils sont offerts, et a privilégié les entreprises locales lorsque cela était indiqué.
L’équipe de projet a créé des possibilités d’emplois et de marchés pour appuyer le perfectionnement de la main-d’œuvre en mettant l’accent sur les peuples autochtones par l’entremise d’un programme d’avantages pour les collectivités. Ce programme a permis d’impliquer la collectivité locale par le biais de journées portes ouvertes et d’événements communautaires ainsi que de possibilités de formation sur le terrain. La démarche a été résumée dans un document appelé Community Benefits Plan (plan des avantages pour la collectivité), qui décrivait les stratégies de l’équipe à l’échelle locale en matière de mobilisation, de recrutement, d’emploi, de formation et de sous-traitance afin de maximiser les occasions pour les peuples autochtones, les groupes visés par l’équité en matière d’emploi et les résidents locaux. Le contenu du plan a été revu chaque année tout au long de la durée du projet et a été modifié au besoin pour assurer son efficacité.
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