Nous vous présentons Kate Whitfield : profil d’une bénévole de l’ATC

Jeudi, 21 Janvier, 2021

Cet article fait partie d'une série d’articles dressant le profil de bénévoles de lʼATC. En savoir plus sur la structure du bénévolat de lʼATC, le rôle des bénévoles et les avantages du bénévolat.

Faites la connaissance de Kate Whitfield, bénévole de l'ATC et responsable des opérations canadiennes chez Alta. Nous avons interviewé Kate au sujet de son expérience en tant que bénévole de l’ATC et de son travail dans le secteur des transports.

ATC : Parlez-nous de vous!

KW : J’habite à Ottawa avec mon conjoint, Rob Behrend, et nos enfants, Nicolas (10 ans) et Wesley (7 ans). J’ai la chance d’avoir réussi à convaincre mes parents de déménager à Ottawa il y a quelques années, rapprochant ainsi les grands-parents de la maison. J’ai grandi à Kingston, en Ontario, et j’ai choisi de faire mon baccalauréat en génie à l’Université du Nouveau-Brunswick. Je suis ensuite revenue à la maison pour une maîtrise en urbanisme à l’Université Queen’s. J’ai toujours travaillé dans le secteur privé et je me suis finalement retrouvée chez Alta, à diriger les opérations canadiennes à partir d’Ottawa. Mon travail me permet de faire ce que j’aime, soit de renforcer l’esprit communautaire en mettant l’accent sur la marche et le vélo. Mon amour des vélos cargos est un autre atout que j’apporte à mon travail. Sur le plan personnel, je suis la marraine de la patinoire communautaire qui se trouve dans le parc devant chez moi, de l’autre côté rue (malgré le fait que je ne pensais jamais vouloir apprendre à patiner).

ATC : Qu'est-ce qui vous a amené à faire carrière dans le secteur des transports?

KW : J’ai commencé ma carrière en travaillant à des projets d’aménagement du territoire, ainsi qu’à des projets davantage axés sur la reconstruction ou la réfection de routes, mais sans volet de transport actif. J’ai toujours été intéressée par les modes de transport actif, mais je devais trouver un moyen d’y arriver en apprenant des autres, en faisant du réseautage et en acquérant de l’expérience. C’est l’aspect humain du transport actif qui m’a attirée; une vie active jumelée à l’utilité, avec en prime la protection de l’environnement et le renforcement de l’esprit communautaire. Je suis contente de la façon dont j’ai commencé ma carrière et travaillé fort pour obtenir les accréditations professionnelles tant en génie qu’en urbanisme. J’ai toujours été une personne qui aime les gens et, avec le temps, je me suis fait un chemin pour vraiment être une « urbaingénieure ». Je suis maintenant directrice chez Alta à Ottawa et je dirige les opérations canadiennes d’une entreprise qui se concentre sur les modes actifs et les rues complètes, y compris les liens avec le transport en commun.

ATC : De quelle réalisation professionnelle êtes-vous la plus fière? 

KW : Cette année, j’ai commencé à animer, à titre bénévole, l’initiative de réseautage virtuel « Career Connect with Kate » de l’Institut canadien des ingénieurs en transport (CITE). À chaque épisode, je réunis trois chercheurs d’emploi au Canada avec trois personnes qui travaillent présentement dans le domaine de l’ingénierie et de la planification des transports et je tiens une séance de réseautage virtuel. La séance est enregistrée et éditée par le CITE avant d’être diffusée sur sa chaîne YouTube. J’ai eu cette idée après avoir offert de lire des curriculum vitæ et d’aider des gens à faire des entrevues fictives au début des fermetures dues à la pandémie de COVID-19. J’ai tout de suite compris que les gens avaient besoin d’un moyen pour interagir avec les autres à un moment où les conférences et les colloques en personne étaient limités (et éventuellement inexistants). Je voulais également m’assurer que cette initiative permettrait d’éliminer les obstacles pour ceux qui ont de difficulté à entrer sur le marché du travail au Canada. Nous sommes sur le point d’enregistrer le dixième épisode. Cette initiative m’a amené à ouvrir mon propre monde à de nouvelles relations, tant avec des personnes qui sont à la recherche d’un emploi qu’avec des gens qui ont un emploi. À mesure que le temps passe, j’entends parler de gens que l’initiative a aidé à avoir confiance en le processus de recherche d’emploi, et à ouvrir des portes dans certains cas. J’étais très contente la première fois qu’un participant m’a annoncé qu’il avait reçu une offre d’emploi.

ATC : Racontez-nous votre expérience en tant que bénévole de l’ATC.

KW : Je suis la représentante du CITE sur le Conseil de la mobilité (auparavant le Conseil des transports urbains). Ma façon de faire habituelle lorsque je vois une occasion de me joindre à des gens intéressants et d’apprendre d’eux est de lever la main et de trouver ce que je peux faire pour participer. Ma rencontre avec des gens comme Sarah Wells, Geoff Noxon et Craig Stackpole témoigne bien de cela. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un exemple de ce que l’on peut retirer du bénévolat, j’ai pu en apprendre plus au sujet de l’ATC et de ses rouages internes en étant directement impliquée dans le rapport Intégration de la santé et des transports au Canada de l’ATC en tant que membre de l’équipe de consultants. Ce projet a été dirigé par Urban Design 4 Health avec le soutien d’Alta.

ATC : En quoi le bénévolat au sein de l’ATC vous a-t-il aidée?

KW : Dans le cadre de l’initiative Career Connect du CITE, une préoccupation dont j’entends souvent parler concerne le dilemme de trouver un emploi au Canada lorsqu’on n’a pas d’expérience au Canada. Je parle souvent de l’ATC et de façons dont les chercheurs d’emploi peuvent essayer d’en apprendre davantage sur l’organisation afin de mieux comprendre le contexte canadien et son orientation. Il est possible de discuter de l’orientation de l’ATC et de l’appliquer en classe, mais si elle peut devenir une ressource après l’obtention du diplôme, conjointement avec le CITE, alors le chercheur d’emploi pourrait trouver une façon d’élargir son réseau. Évidemment, ce qu’il y a de plus intéressant pour un bénévole de l’ATC, ce sont les gens.

ATC : Parlez-nous d'un enjeu que vous aimeriez aider à résoudre.

KW : Je trouve qu’il m’arrive souvent d’essayer de changer la conversation. Ce n’est pas quelque chose de nouveau et je ne suis pas du tout la seule, mais c’est certainement un thème dans mon travail de tous les jours. Il persiste une culture professionnelle où les voies et les rayons sont maximisés en faveur de la fluidité de la circulation (c.-à-d. en visant le maximum, non le minimum). Si une discussion porte sur la sécurité, le sujet est généralement admis, mais tout de même avec des restrictions. Les concepts de confort, de commodité et d’expérience globale des utilisateurs de tous les modes continuent d’être considérés comme secondaires. Nous cherchons des façons de réfléchir à ces questions et d’en discuter différemment, que ce soit au moyen de méthodes d’analyse ou de choix linguistiques ou en citant de nouvelles recherches et orientations. Des échanges concernant l’« équité dans le transport » ont lieu dans différents milieux, mais il ne s’agit pas encore d’un sujet de tous les jours dans les conversations au travail. J’aimerais aider à faire avancer les choses en ce qui a trait au jugement technique et à la conception de rues sécuritaires et accueillantes.

ATC : Quels conseils donneriez-vous à une personne qui débute dans le secteur des transports?

KW : Lorsque vous cherchez un emploi et que vous tentez d’établir des liens avec des gens, essayez d’inclure dans votre message quelque chose au sujet de vous en tant que personne et au sujet de vos intérêts. Souvent, lorsqu’une personne communique avec moi pour que je l’aide à trouver un emploi, la personne dit qu’elle veut un emploi dans le domaine de l’ingénierie et de la planification des transports. J’admets que certains voudraient n’importe quelle possibilité, mais vous augmentez vos chances d’obtenir une réponse (et une réponse de qualité) si vous ajoutez quelque chose à votre sujet. Qu’il s’agisse d’un intérêt dans les rues complètes ou la modélisation du trafic ou de la mention de vos recherches (un bon exemple récent étant la sécurité des piétons), cela donne un point de départ pour une conversation future. Lorsqu’une personne vous offre de l’aide, acceptez-la. Soyez ouvert aux nouvelles occasions d’ouvrir de nouvelles portes.

 


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