La Ville de Toronto remporte le Prix d’ingénierie en sécurité routière de l’ATC

Jeudi, 28 Juillet, 2016

Le Prix d’ingénierie en sécurité routière de 2016 de l’Association des transports du Canada (ATC) sera remis à la Ville de Toronto en reconnaissance de ses lignes directrices de conception des rayons de braquage.

Ce prix souligne les contributions exemplaires d'une organisation membre de l'ATC dans le domaine de l'ingénierie en sécurité routière et des infrastructures. Il encourage également l’élaboration et la mise en œuvre de mesures concrètes, de lignes directrices et de systèmes de gestion de la sécurité routière liés à la conception et l’exploitation des réseaux routiers. 

Afin de répondre aux besoins de tous les usagers de la route et pour rendre l’environnement routier plus sécuritaire pour les usagers les plus vulnérables, la Ville de Toronto a publié en début 2015 des lignes directrices de conception des rayons de braquage adaptées au contexte. Au cours de la période de transition en 2015, les lignes directrices ont été mises à l’essai dans le cadre de projets choisis, pour ensuite être appliquées à tous les projets pertinents entrepris en 2016.

« Dorénavant, les nouvelles lignes directrices seront appliquées à tous les projets de réfection routière ou de réasphaltage comportant la reconstruction des abords de chaussée », affirme Sheyda Saneinejad, chargée de projet, Ville de Toronto. « Elles font partie intégrante de l’ensemble des initiatives d’amélioration de la sécurité de la conception géométrique impliquant la refonte des idées reçues en matière de conception des rayons de braquage », ajoute-t-elle.

L’intersection du chemin Neilson et de l’avenue McLevin, dans l’arrondissement de Scarborough, est un des dix plus dangereux carrefours de la ville en ce qui a trait à la sécurité des piétons. Dans le passé, les automobilistes cédaient le passage aux piétons dans une proportion de 64 %. Suite au réaménagement des abords de route selon les nouvelles lignes directrices, cette proportion a augmenté à 81 %.

Les lignes directrices tiennent compte d’un ensemble de facteurs contextuels pour l’établissement des rayons de braquage, y compris la classification routière, le pourcentage du débit routier lié au camionnage, les autres types de véhicules attendus, l’utilisation du sol environnante, la largeur des voies d’entrée et de sortie, la géométrie des intersections et la présence d’itinéraires d’autobus de transport en commun et de voies cyclables.

Les lignes directrices spécialement adaptées aux conditions de Toronto ont aidé à réduire la fréquence des collisions véhicule-piéton aux intersections en exigeant que les véhicules effectuent les manœuvres de virage à une vitesse plus lente, en améliorant la visibilité des piétons et de la circulation perpendiculaire du point de vue des conducteurs et en réduisant la distance à franchir par les piétons. Les rayons de braquage plus courts raccourcissent la durée d’exposition du piéton à la circulation routière, réduisant ainsi la probabilité d’une collision véhicule-piéton.

Enjeux de communication à surmonter  

Aux dires de Sheyda, la communication des changements qu’elle entraîne à toutes les personnes concernées n’a pas été une tâche facile. Étant donné la taille de la ville et le nombre d’intervenants impliqués de près ou de loin dans la conception et la construction routière à Toronto, la diffusion de l’information à travers tous les dédales de l’administration municipale a été assez ardue. De plus, les nouvelles lignes directrices doivent par définition être adaptées au milieu d’insertion, ce qui ajoute un certain degré de complexité.  

« Il faut voir à ce que les lignes soient bien assimilées et appliquées correctement par l’ensemble des intervenants de l’administration municipale et par les organisations et consultants embauchés par la Ville de Toronto pour la réalisation de travaux routiers », indique Sheyda. « Dans le but de bien encadrer cette démarche, le personnel de la Ville a produit du matériel didactique et offert des séances de formation à plusieurs groupes d’intervenants au sein de l’administration municipale. De plus, le personnel s’affaire à élaborer des didacticiels d’accès public en ligne à l’appui de la mise en œuvre des nouvelles lignes directrices », précise-t-elle.

L’utilisation des lignes directrices de conception des rayons de braquage fait partie des contremesures mises de l’avant par la Ville de Toronto dans le but de réaliser un des objectifs fondamentaux de Vision Zéro, son plan stratégique en sécurité routière, qui vise à éliminer les collisions mortelles ou occasionnant des blessures graves. De plus, ces lignes directrices alimentent déjà les réflexions de municipalités à travers le Canada dans leurs démarches respectives de refonte des méthodes de conception routière dans une optique plurimodale.

Les responsables du dossier prévoient compléter au cours de l’automne 2016 la collecte et l’analyse des données « avant et après » pour deux autres carrefours ayant fait l’objet de réfection des rayons de braquage.

Le comité de sélection nommé par le Comité permanent de la sécurité routière de l’ATC a aussi examiné trois autres projets : Sécurité-vélo à Vancouver – profil et plan d’action (Urban Systems); le Projet d’amélioration de l’autoroute 1 – Port Mann, entre Vancouver et Langley (McElhanney Consulting Services); et l’Initiative Prudence en route vers l’école (Ville de St Albert).

Le prix sera remis officiellement lors du congrès et exposition de 2016 de l’ATC, qui aura lieu du 25 au 28 septembre, à Toronto.

 


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