Amélioration de la route 175 entre Québec et Saguenay : Création de 200 000 m2 d'habitats du poisson

Ce projet, financé par les gouvernements du Québec et du Canada et dont les travaux ont débuté il y a plus de deux ans, consiste à construire une deuxième chaussée d'une longueur de 174 kilomètres ainsi qu'à reconstruire une centaine de kilomètres de la chaussée existante. Il est assujetti à la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement du Québec et de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. La composante « habitat du poisson » représente un des enjeux majeurs du projet considérant que la route, localisée en grande partie dans la réserve faunique des Laurentides, traverse un des rares habitats d'omble de fontaine en allopatrie dans le monde et implique plus de 350 traversées de cours d'eau ainsi que l’empiètement partiel de 4 lacs. La construction ou l’élargissement de nombreux ponts et ponceaux, la dérivation de plusieurs cours d’eau et les remblais en lacs causent des pertes significatives de superficie d'habitats du poisson. Le ministère des Transports du Québec a conséquemment préparé un programme de compensation qui vise la reconstitution de plus de 20 hectares d'habitats du poisson. Les pertes sont compensées par : 1) l’aménagement optimal des tronçons de cours d’eau affectés par les travaux (autocompensation) 2) l’amélioration de certains habitats aquatiques situés sur des propriétés publiques et privées à l'extérieur de la zone affectée par les travaux et 3) le projet de rehaussement du lac Beloeil, dont la productivité a chuté suite à la rupture du barrage qui maintenait son niveau d’eau, jumelé à l’amélioration de ses tributaires. Les gains d’habitats issus de ce dernier projet permettront également de compenser des pertes de terres humides en vertu de la Politique fédérale sur la conservation des terres humides. D’autre part, les autorisations environnementales obtenues commandent la conception d’ouvrages assurant la montaison du poisson, le réaménagement des écotones riverains ainsi qu’un programme de suivi des habitats reconstitués. Ce suivi porte sur une période de trois à sept années en fonction du type d'intervention. L’excédent des superficies de compensation sera reconnu par les autorités fédérales et provinciales comme habitat de réserve pour d’éventuelles pertes d’habitats à survenir lors d’autres travaux localisés dans les bassins versants traversés par le projet. Enfin, un important programme d’évaluation des pertes réelles d’habitats est en cours afin de valider l’évaluation des impacts du projet sur l’omble de fontaine et de ses habitats. 

Author

Donald Martel
Martin Lafrance
Yves Bédard
Jean-Marc Mergeay

Titre de la séance

MESURES COMPENSATOIRES VISANT LES HABITATS HALIEUTIQUES : UNE EXIGENCE POUR CERTAINS PROJETS LIÉS AUX TRANSPORTS

Organisateurs

Conseil de l'éducation et du développement des ressources humaines

Year

2008

Format

Paper

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